M.A. Arthur Houplain
PhD candidate
Philosophisch-Historische Fakultät

PhD candidate

a.houplain@unibas.ch

Titre de la thèse :

« Le gaz d’éclairage à Paris dans la littérature française du XIXe siècle (1812-1889). Pour une technocritique »

Résumé :

Le projet se donne pour objectif d’étudier les représentations du gaz d’éclairage à Paris dans la littérature française du xixe siècle, et de chercher à déterminer l’influence que cette innovation a pu avoir sur les modalités mêmes de la représentation littéraire.

Bien qu’il existe des travaux épars sur la question (Compagnon, Leahy, Montandon, Benjamin, Delattre, Biancini), ce travail part du constat qu’aucune étude d’envergure n’a été menée sur la représentation artistique et littéraire du gaz d’éclairage (Williot, Beltran). La thèse a pour ambition de combler cette lacune pour la littérature, d’une part en analysant la représentation des transformations sociales que la technique a engendrées, et d’autre part en cherchant à mettre en évidence les conséquences proprement formelles que le gaz d’éclairage a eues sur la poésie, le roman et la nouvelle (le théâtre est exclu en raison des travaux déjà menés sur l’éclairage scénique). À cette fin, la thèse mobilise différents outils critiques, notamment l’épistémologie, l’épistémocritique, la sociocritique, l’histoire des idées et la métaphorologie.

D’un point de vue théorique, ce travail veut aussi contribuer à attirer l’attention des chercheurs sur la fécondité de l’approche consistant à étudier les relations entre technique et littérature. C’est pourquoi la thèse a pour objectif de comporter un volet réflexif, lequel vise à proposer une méthode d’analyse baptisée « technocritique » dont le but est de fournir à la critique littéraire des outils à la fois conceptuels et pratiques pour étudier les interférences entre ces deux champs de l’activité humaine qui n’ont que trop rarement été mis en rapport.