Hugues Marchal (dir.), Paris, Editions du Seuil, 2013, 660 p.
Muses et Ptérodactyles. La poésie de la science de Chénier à Rimbaud
Sous la direction d'Hugues Marchal
De la Révolution française aux années 1900, la science inspira nombre de poètes, qui n'hésitèrent pas à évoquer, voire invoquer, les dernières percées médicales, les ptérodactyles, l'algèbre, les théories évolutionnistes, les progrès de la chimie, la géologie, l'astronomie ou le gaz acétylène. Héritiers des Lumières, ces auteurs voulurent émousser les «épines des sciences» grâce aux «fleurs de la poésie», pour favoriser la diffusion des savoirs, mais aussi pour défendre l'unité d'une culture pensée comme un seul arbre de connaissances et de pratiques, à une époque où littérature et sciences organisaient leur séparation de fait.
Occasion de revivre l'impact original de nombreuses découvertes, ce recueil inclut plus de deux cents textes, abondamment illustrés et commentés, pour donner à savourer toute l’inventivité d'une poésie qui s'employa à célébrer, méditer, enseigner, faire rire ou polémiquer, quand elle ne flirta pas avec la publicité. Cette production méconnue est replacée dans son histoire, pour interroger tant la tradition qui l'a précédée, que sa survie dans la création actuelle, et peut-être future.